Le miroir d’un moment
Il dissipe le jour,
Il montre aux hommes les images déliées de l’apparence;
Il enlève aux hommes la possibilité de se distraire.
Il est dur comme la pierre;
La pierre informe,
La pierre du mouvement et de la vue ;
Et son éclat est telle que toutes les armures, tous les masques en sont faussés.
Ce que la main a pris dédaigne même de prendre la forme de la main,
Ce qui a été compris n’existe plus,
L’oiseau s’est confondu avec le vent,
Le ciel avec sa vérité,
L’homme avec sa réalité.
(Paul Eluard, in Capitale de la douleur, Gallimard, 1966)
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